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Iris

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30 avril 2006

Coïncidences littéraires

Faut-il ranger une bibliothèque par genres, par thèmes, par auteurs, par éditeurs ou collections, par formats (les grands derrière, les petits devant comme à l'école) ? Eternel débat. Tour à tour, au fil des ans, j'ai opté pour tel ou tel critère. En fonction de quoi, faute d'avoir trouvé le système de classification idéal, ma bibiothèque – ou plutôt mes bibliothèques car il en existe plusieurs à la maison – ressemblent à un joyeux foutoir. Or donc, ce printemps, j'ai décidé de procéder à un énième toilettage en ne retenant qu'un critère : celui des affinités électives, tout bonnement en fonction de mes livres et écrivains préférés. Ceux que j'ai plaisir à retrouver séance tenante, sans procéder à de fastidieuses recherches. Ce qui peut conduire à des voisinages hasardeux, propres à faire rugir un puriste mais qu'importe.
Aujourd'hui cette entreprise de longue haleine a été marquée par deux coincidences.
Ce matin, j'ai exhumé et longuement feuilleté Une Anthologie de la poésie française de Jean-François Revel (éd. Robert Laffont, coll. Bouquins). Moins d'une heure après, France Info annonce la mort, dans la nuit de vendredi à samedi, de « notre talentueux Revel » comme l'appelait Albertine Sarrazin dans une de ses lettres.
Seconde coïncidence. Je recherche dans les premiers sédiments de la bibliothèque un roman que la même Albertine Sarrazin m'avait recommandé : Schrumm Schrumm ou l'excursion dominicale aux sables mouvants de Fernand Combet (éd. Pauvert, 1966). Un livre culte, comme on dit à présent. Impossible de le dénicher. En revanche, je découvre sans peine un autre roman Factice ou les hommes-oiseaux de cet écrivain rare, qui n'en a publié que quatre en vingt ans. Pas mal, mais j'aimerais surtout retrouver mon précieux Schrumm Schrumm à couverture verte, auquel je comptais consacrer une page de ce site. Pas de panique : ouvrant tout à l'heure la page littéraire d'un magazine, je tombe en arrêt sur une note de lecture consacrée... à la publication chez Verticales de ce chef d'œuvre d'humour noir. Ouf ! Si mes recherches restent vaines, je pourrai toujours me rabattre sur cette réédition.

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3 janvier 2006

La roue tourne

Dans un communiqué laconique, France télévisions a annoncé que le journaliste Pierre Salviac, spécialiste du rugby, a quitté le groupe au terme d'un accord à l'amiable. « Son contrat a pris fin le 31 décembre », a seulement précisé une porte-parole du service audiovisuel public qui ne précise pas les raisons du départ du journaliste compte tenu des clauses de l'accord à l'amiable. Interrogé par l'AFP, Pierre Salviac a pu seulement confirmer ses propos « déjà publiés il y a six mois » en raison de ces clauses.
« Aujourd'hui, je suis demandeur d'emploi », a ajouté le journaliste qui communiquera avec le public sur son blog. « Je confirme que j'ai été formé à ce métier par Etienne Mougeotte, Jean-Pierre Elkabbach, Jean-Claude Héberlé et Philippe Gildas. Au service des sports de France 2, j'ai été recruté par Robert Chapatte, dont j'ai été l'adjoint, adoubé par Roger Couderc, dont j'ai été le successeur, parrainé par Pierre Albaladejo et accompagné par Thierry Lacroix, et je pars sous Bilalian », a rappelé Pierre Salviac.
Trois remarques à ce propos :
1) Les nouveaux décideurs, dans le public ou le privé et particulièrement dans le domaine sportif, ne prennent pas de gants pour virer un journaliste, même célèbre et apprécié (voir Thierry Roland ou Laurent Luyat). « Tu prends tes indemnités et tu dégages », semble être leur devise.
2) Malgré ses compétences professionnelles, Pierre Salviac n'avait jamais réussi à devenir le 16e homme du XV de France ou la voix du rugby comme le fut son prédécesseur Roger Couderc. Son ego devait en souffrir, ainsi que tendrait à le prouver le rappel douloureux de ses états de service auprès de ceux qu'il considère comme ses pairs. En filigrane on peut y lire « Vous vous rendez compte, me faire ça à moi...»
3) En tant que simple amateur de rugby et non plus comme journaliste, depuis longtemps -- mais nous sommes nombreux dans ce cas -- j'ai pris l'habitude de couper le son de la télé et d'écouter sur Sud Radio les formidables commentaires de Daniel Herrero que je considère, lui, comme quasiment irremplaçable.

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